Zprávy
C est le cas de l Afrique centrale, dans la région des Grands Lacs. Site De Rencontres Vk Rencontres Seniors 22 Site Rencontre Gay Hiv Rencontres Filles Cubaines Site Rencontre Pour Jeune, Rencontres Femmes Italiennes, Site De Rencontre Pour Footballeurs, Rencontres Journal!
Des études ont montré qu en Afrique, les hommes sont plus connectés à l internet que les femmes, les jeunes plus que les vieux, les valides plus que les handicapés, etc. Moly : plante remise à Ulysse par Hermès pour contrarier les effets des breuvages de Circé ; la racine était noire comme la nuit et la fleur blanche comme du lait. Les quelques projets financés en Afrique par le FSN sont bien en deçà de l espoir que ce fond avait fait naître.
Zprávy - Aussi, un obstacle de taille à l accès aux TIC en Afrique est l état de guerre permanent et la fréquence des coups d état, synonyme d instabilité politique et économique qui caractérise certaines régions du continent depuis plus d une décennie.
This contribution is measured first in the process of modernizing the Administration services which succeed in satisfying the needs of citizens by providing them with electronic services to get informed on administrative process and other websites displaying the state s actions. Therefore, it is remarkable that the e- procedure enabling a citizen to pay incomes or to ask for an administrative document online is at an experimental step in West Africa. Consequently the e-governance in Africa is expressed through the various phases of an electoral process before, during and after the vote. In fact, ICT offer to African citizens possibilities to access to all information necessary to be aware of the democratic stakes of an election. Therefore, the fact of displaying the electoral files online enables each citizen and political party to examine them before the vote. Besides, Internet enables a securized diffusion of electoral results on real time, which guarantees more transparency. Beyond providing information, Internet really contributes to the citizen participation to public debate. The State, local and political authorities no longer decide in the place of the citizens without associating them to decision making. Today, we can affirm that Internet is contributing to the training of populations to citizenship and enables them as well to better understand the mechanisms of the deliberative process which concern them. For this reason, it satisfies two major principles, namely open access to information which presides decision making and the necessity to report decisions taken on behalf of the community, it means more transparency in the management of public affairs. Nevertheless, the development of e-governance in West Africa is not only the work of the states. Other actors like the civil society, private enterprises, some individuals and modern libraries greatly contribute to the training of populations to citizenship. Thus, the library constitutes from now on a social area where citizens are being shaped through training programs, conferences, forums and debates on politics and the citizen s life, not considering the fact of providing populations with tools to access to the Web resources and a quality-based information at low cost. It 2 gives to the citizen the opportunity to evolve in a more and more numerically governed society. Governance technologies contribute therefore to revalorize the library and the librarian, who has become an information mediator. Finally, we can consider the possibility of a greater implication of populations in the deliberative process through electronic consultation systems as well as in other democratic countries like Scotland and France. The electronic vote cannot be then considered in a short term in West Africa. It must be gradually tested at a local scale and at parliamentary level, before being extended to a national level. Thus, it will be a necessity to prepare culturally and technically the African citizens to the electronic vote by implementing hybrid systems like tactile screen systems and voting boxes. Information and Communication Technologies are not fundamentally empowered to solve all problems related to governance throughout the world, at least in West Africa. The perfect efficiency of electronic governance in Africa needs simultaneously political backing at the state level, sufficient infrastructure, a democratic culture in the citizens, but also technical and intellectual abilities without which one cannot take advantage of all the possibilities offered by the use of ICT to governance purpose. Cette contribution se mesure tout d abord au niveau de la modernisation des administrations qui arrivent à mieux répondre aux attentes des citoyens en leur proposant des guichets électroniques pour s informer sur les démarches administratives et d autres sites web qui rendent comptent de l action de l État. Il est, cependant, à souligner que la téléprocédure pouvant permettre à un citoyen de payer des impôts ou de demander un document administratif en ligne est dans une phase expérimentale en Afrique de l Ouest. Aussi, la gouvernance électronique en Afrique de l Ouest se manifeste à travers les différentes phases d un processus électoral avant, pendant et après le vote. En effet, Les TIC offrent aux citoyens africains la possibilité d accéder à toutes les informations nécessaires à la compréhension des enjeux démocratiques d une élection. Aussi, la mise en ligne des fichiers électoraux permet à chaque citoyens et partis politique de procéder à des vérifications avant le vote. L internet permet, par ailleurs, une diffusion sécurisée et presque à temps réel des résultats électoraux, ce qui leur assure une plus grande transparence. Au-delà de l information, l Internet apporte une réelle contribution à la participation citoyenne au débat public. Il ne s agit plus pour l État, les élus locaux et les politiques de décider à la place des citoyens sans que ces derniers ne puissent être associés à la prise de décisions. On peut, aujourd hui, affirmer que l Internet participe à la formation citoyenne des populations de même qu il leur permet de mieux comprendre les mécanismes du processus délibératif les concernant. Il répond, à ce titre, à deux principes majeurs de la démocratie, à savoir le libre accès à l information qui précède la prise de décision et la nécessité de rendre compte des décisions prises au nom de la communauté, c'est-à-dire une plus grande transparence dans la gestion des affaires publiques. Cependant, le développement de la gouvernance électronique en Afrique de l Ouest n est pas que l œuvre des états. D autres acteurs, tels que la société civile, les entreprises privées, certains particuliers et les bibliothèques modernes contribuent grandement à la formation citoyenne des populations. Aussi, la bibliothèque constitue désormais un lieu social où se construisent des citoyens à travers tous les programmes de formation, les conférences, les forums et les débats sur la politique et sur la vie du citoyen, sans compter la mise à disposition des populations des outils d accès aux ressources du web et à une information de qualité à moindre frais. Cela permet au citoyen d évoluer dans une société de plus en plus numériquement gouvernée. Les technologies de la gouvernance contribuent alors à une revalorisation de la bibliothèque et du bibliothécaire qui est devenu un médiateur de l information. Enfin, il convient d envisager une plus grande implication des populations au processus délibératif à travers des systèmes de consultations électroniques à l image de ce qui se fait dans d autres pays démocratiques tels que l Écosse et la France. Le 3 4 vote électronique ne peut, cependant, pas être envisagé dans le court terme en Afrique de l Ouest. Il doit être graduellement testé à l échelle locale et au niveau des parlements avant de s étendre au niveau national. Aussi, conviendra t-il de préparer culturellement et techniquement les citoyens africains au vote électronique en passant par des systèmes hybrides tels que les systèmes à écran tactile et les kiosques à voter. Les Technologies de l Information et de la communication ne possèdent pas sui generis le pouvoir de résoudre tous les problèmes de la gouvernance du monde, encore moins, ceux de l Afrique de l Ouest. La parfaite efficience d une gouvernance électronique en Afrique nécessite à la fois une volonté politique au niveau étatique, une infrastructure suffisante, une culture démocratique chez les citoyens mais également des aptitudes techniques et intellectuelles sans lesquelles on ne saurait réellement mettre à profit toutes les possibilités d usage des TIC à des fins de gouvernance. En Afrique de l Ouest, au-delà des multiples conflits, les contestations et les dénonciations de fraudes qui caractérisent les élections, certains chefs d état démocratiquement élus tentent bien souvent de se maintenir au pouvoir, au prix de modifier la constitution de leur pays. Dans certains états, les Présidents de la république tentent d organiser leur propre succession pour se faire remplacer au pouvoir par leur fils ou un proche parent pour éviter d être poursuivi par la justice après leur mandat. Par ailleurs, les administrations africaines souffrent de lenteur et de lourdeur dans les procédures administratives. La rigidité administrative conduit le plus souvent à l impasse et certains citoyens n hésitent pas à contourner le formalisme administratif en essayant de corrompre des agents de l État ou en jouant de leurs relations pour bénéficier d un service public. Aussi, la démocratie en Afrique est marquée par la forte présence dans le champ politique des armées et des milices populaires, de la presse privée, de la société civile et dans certains pays, des pouvoirs confrériques et religieux. Tous ces acteurs se sentent investis de la mission d observer et de contrôler et parfois même de destituer un pouvoir démocratiquement élu. Il convient d ajouter à ce portrait peu reluisant de l état de la démocratie en Afrique de l Ouest, la subordination de l Administration au pouvoir politique. Il existe bien souvent, une confusion entre l État, le parti politique et le pouvoir, ce qui fait que toutes les décisions sont soumises au pouvoir et à l approbation du Chef de l État. Ce dernier n hésite pas d ailleurs à transformer le palais de la république en permanence politique pour y organiser des meetings politiques. C est dans ce contexte de mal gouvernance que se développent les Technologies de l Information et de la Communication TIC en Afrique de l Ouest. Les TIC, l Internet en particulier suscitent ainsi, en Afrique de l Ouest, l espoir d une meilleure gouvernance, celle qui repose sur une mise à contribution des TIC au service des administrations, une gouvernance électronique. Qu est-ce que la gouvernance électronique et quels sont ses enjeux en Afrique de l Ouest? La gouvernance électronique désigne selon le PNUD i «la manière de diriger et d'administrer propre à un gouvernement en ligne, permettant à celui-ci, grâce à l'utilisation d'internet et des NTIC, d'améliorer les services publics, de développer la responsabilisation et la transparence dans les relations entre les citoyens et l'administration, tout en favorisant le développement d'une société de l'information et le processus de démocratisation qui l'accompagne. » On peut alors aisément à travers cette définition, comprendre les enjeux de la gouvernance électronique en Afrique de l Ouest. En effet, partout en Afrique de l Ouest, les administrations tentent de mettre en place des mécanismes de gouvernance qui tiennent comptent des possibilités qu offrent 5 6 les TIC, afin de mieux répondre aux attentes des populations. L administration ou la gouvernance électronique 1 est pour ainsi dire une préoccupation majeure des États africains. L enjeu majeur de la gouvernance électronique en Afrique de l Ouest consiste alors à œuvrer à une meilleure administration à travers la bonne circulation de l information administrative, un meilleur rapport entre l Administration et les citoyens, mais surtout l existence de services en ligne qui concourent à une meilleure implication des populations au processus décisionnel les concernant. C est d ailleurs la même vision que défendent les Nations Unies selon qui la gouvernance électronique peut améliorer la rapidité et l efficacité de toutes les opérations administratives en diminuant leur coup, en renforçant les capacités managériales des administrations et en facilitant la gestion de la documentation et des archives. La présente étude comporte ainsi quatre parties : La première partie est un panorama de l infrastructure TIC en Afrique de l Ouest, la deuxième partie montre la place de l Afrique de l Ouest dans l e-gouvernance mondiale en partant d une étude réalisée par l Organisation des Nations Unies, tandis que la troisième partie dresse un état des lieux des bonnes pratiques que nous avons observées en Afrique de l Ouest. Enfin, nous tenterons d apprécier le rôle des bibliothécaires et la contribution des bibliothèques hybrides à l affirmation d une démocratie électronique en Afrique de l Ouest. Les éléments d information que nous proposons dans cette étude proviennent de plusieurs sources : Il s agit, d une part, de résultats d enquêtes réalisées entre 2006 et 2009 dans le cadre d une thèse de doctorat en Science de l Information et de la Communication soutenue à l université de Paris 8, en octobre D autre part, nous avons observé et analysé diverses pratiques d e-gouvernance en Afrique et dans le monde. Aussi, nous avons constamment, depuis cinq années, opéré une activité de veille sur les Technologies de l Information et de la Communication et la démocratie en Afrique. Nous nous somme par ailleurs, appuyé sur des correspondants locaux dans certains pays pour pouvoir apprécier les initiatives nationales dans ce domaine. Enfin, les différents séminaires, conférences et rencontres internationales sur la démocratie électronique auxquels nous avons pris part nous ont également permis de mesurer l état de l e-gouvernance en Afrique, en comparaison avec ce qui se fait dans d autres pays du monde. I ÉTAT DES LIEUX DE L INFRASTRUCTURE DES TÉLÉCOMMUNICATIONS EN AFRIQUE Tous les indices de développement PIB, IDH, taux d alphabétisation, etc. L essentiel des pays africains sont désignés comme étant des pays pauvres très endettés PPTE. Ce retard économique de l Afrique transparaît dans son infrastructure d accès aux Technologies de l information et de la Communication. En effet, la population africaine représente quinze 15% de la population mondiale alors que l Afrique ne produit qu un 1% du PIB du monde. Aussi, avec dix-sept 17% des téléphones utilisés dans le monde, l Afrique ne compte, selon l Union 1 Certains chercheurs tentent de faire une différence entre l Administration électronique et la gouvernance électronique. Nous voulons dans le cadre de cette étude retenir sous le concept de gouvernance électronique toute interaction entre l Administration et les citoyens qui utilisent les TIC. Ce fait est illustré à travers des statistiques qui montrent qu à l an 2002, il y avait plus d internautes à Londres que dans toute l Afrique réunie. La connectivité africaine à l Internet a, cependant, beaucoup évolué comme le montre le tableau suivant : Régions Population 2009 Nombre d utilisateurs Déc Nombre d utilisateurs Déc Taux de pénétration % mondial croissance Afrique 991,002,342 4,514 65,903 6,7 % 1,359. En neuf 9 ans, l Afrique a connu la plus forte croissance mondiale de taux de connectivité à l internet même si celle-ci reste encore inégale selon les pays. Le Niger reste encore l un des pays à plus faible bande passante du monde, il dépasserait les 2 mégabits. Le Sénégal constitue une exception puisqu il disposait déjà en 2002, de 65% de la bande passante internationale de l ensemble de la sous région ouest africaine. De 79 Mbps en novembre 2002, la bande passante du Sénégal passa à 300 Mbps en septembre Le Sénégal connut une autre augmentation en 2007 pour atteindre 2,9 Gbps le 4 septembre 2008, après une augmentation des capacités vers la France, via France Télécom et vers le Canada via Téléglobe. La bande passante du Sénégal est passée à 3,5 Gbps au mois d avril Aussi, selon l Union internationale des Télécommunications, le taux de pénétration de l Internet en Afrique de l Ouest en 2009 varie selon les pays. Il est de 1,8% au Bénin ; 0,9% au Burkina Faso ; 23,9% au Cap-Vert ; 3,5% en Côte-D ivoire ; 6,4% en Gambie ; 4,2% au Ghana ; 0,9% en Guinée ; 2,4 % en Guinée Bissau ; 0,9% au Mali ; 1,4% en Mauritanie ; 0,5% au Niger ; 7,2% au Nigeria ; 7,4% au Sénégal ; 0,3% en Sierra Leone ; 5,8% Togo, etc. C est dire que malgré les différents efforts 7 8 entrepris au niveau national et régional, le taux de pénétration de l Internet en Afrique 6,7% est bien loin de la moyenne mondiale estimée à 24,7%. Malgré la forte croissance de la bande passante et l accroissement régulier du taux de connectivité, certaines couches de la population africaine sont encore exclues de toutes les opportunités d échanges qu offrent les TIC, défavorisées qu elles sont par le phénomène de la fracture numérique. La fracture, le gap ou le fossé numérique désigne l écart qui existe entre les pays développés et les pays sous-développés en termes d accès aux Technologies de l Information et de la Communication. En effet, l Afrique compte le niveau de développement des télécommunications le plus faible du monde. Koffi Annan, alors Secrétaire général de l ONU, déclarait lors de la 56 e Assemblée des Nations Unies tenue le l7 juin 2006 que «Le fossé numérique ne cesse de se creuser entre les pays du Nord et du Sud, des milliards de personnes n'étant toujours pas connectées à une société qui, de son côté, l'est de plus en plus». En effet, Il existe en Afrique une pénurie de lignes téléphoniques même dans les zones urbaines. Aussi, selon l Observatoire sur les Systèmes d Information, les Réseaux et les Inforoutes au Sénégal OSIRIS 2, le contenu Internet africain représente à peine 3% du marché mondial. Sur près de 180 millions de noms de domaines recensés dans le monde, le continent africain se classe loin derrière les autres régions du globe. L Afrique de l Ouest, par exemple, ne compte que noms de domaines et 3 registrars sur 942 installés dans le monde en octobre Cependant, les investissements dans les infrastructures TIC en Afrique ont beaucoup augmenté ces dernières années. Ils seraient passés de 3,5 milliards de dollars en 2000 à 8 milliards en Il convient également d ajouter le fait que le nombre d ordinateurs en Afrique et la capacité de les utiliser sont relativement faibles. Le coût élevé des télécommunications, l existence de barrières tarifaires à la communication des données, le coût élevé des formations, l analphabétisme et la fuite des cerveaux sont autant de facteurs bloquants auxquels il faut ajouter la vétusté du matériel, l inégale répartition des réseaux téléphoniques et le monopole des opérateurs classiques de télécommunication. Aussi, un obstacle de taille à l accès aux TIC en Afrique est l état de guerre permanent et la fréquence des coups d état, synonyme d instabilité politique et économique qui caractérise certaines régions du continent depuis plus d une décennie. C est le cas de l Afrique centrale, dans la région des Grands Lacs. Dans ces zones, il est très difficile, voire impossible de mettre en place une infrastructure de qualité pouvant permettre aux populations d accéder aisément aux TIC. Aussi, la peur permanente de subir des attaques décourage certaines populations de s éloigner de leur lieu d habitation pour se rendre dans les grandes villes plus équipées en outils d accès au TIC. Sans compter que les investisseurs ne prennent pas le risque d investir dans une infrastructure pouvant à tout moment subir des opérations de sabotage ou tout simplement souffrir de l humeur d un nouvel Données tirées du site web du FSN, dans un article intitulé «Un sommet pour connecter l Afrique» 8 9 homme fort Président de la République qui n hésite pas à résilier une autorisation délivrée à un opérateur pour confier le secteur à un groupe de son choix 4. Á ces obstacles d ordre matériel et «infrastructurel» d accès aux TIC, il convient d ajouter d autres que Raphaël Ntambue Tchimbulu 5 qualifie d obstacles culturels. Il s agit, entre autres, selon cet auteur de : «Nos convictions et nos obligations d importer des technologies vétustes ; l importance que nous accordons aux dons reçus, à la gratuité des services ; les discriminations culturelles hommes-femmes, vieux-jeunes, anglais-français, etc. Tous ces obstacles matériels, infra structurels et culturels ont grandement creusé le fossé numérique qui peut facilement se résumer à travers trois critères que sont l infrastructure, l accès et les usages. Au delà des caractéristiques de la fracture numérique, il est aussi possible d apprécier son impact sur la société africaine. En Afrique, le développement des TIC, l Internet, en particulier, ne s est pas opéré de façon uniforme. Il existe en effet de grands écarts dans les taux de pénétration des TIC entre pays africains mais également à l intérieur d un même pays, les villes principales sont bien souvent plus équipées que le reste du pays. Au Sénégal par exemple, le téléphone fixe et mobile, de même que l ADSL, sont largement disponibles dans les capitales régionales alors que certaines communautés rurales n ont pas accès au réseau électrique et elles sont encore moins équipées en infrastructures d accès à l Internet ou au réseau téléphonique. Par ailleurs, la fracture numérique a crée une fracture sociale en Afrique de l Ouest. Des études ont montré qu en Afrique, les hommes sont plus connectés à l internet que les femmes, les jeunes plus que les vieux, les valides plus que les handicapés, etc. La fracture numérique a tout simplement crée une fracture sociale en Afrique de l Ouest et peut être même dans le monde, avec d un côté, ceux qui ont les moyens de se connecter à l Internet, les «info-riches» et de l autre, ceux qui ne peuvent pas profiter des possibilités des TIC, les «infos-pauvres». À l évidence, la fracture numérique constitue aujourd hui en Afrique de l Ouest, un obstacle majeur au développement des TIC et par conséquent, de la gouvernance électronique. Aussi, pendant longtemps, chaque état africain a essayé de réduire individuellement «sa fracture numérique» en instaurant un cadre juridique et fiscal propice à l investissement dans les infrastructures mais également en mettant en place des réseaux de communication au sein des administrations. La plupart de ces réseaux participent de la volonté de faire des TIC un outil de bonne gouvernance. Les différents efforts étatiques individuels n ayant pas suffi à résorber le fossé numérique, les Africains ont fini par comprendre que la fracture numérique ne pouvait être jugulée que de manière collective et concertée. Dès lors, ils ont entreprit au niveau régional et international quelques initiatives majeures qui militent en faveur d une infrastructure de qualité. Il s agit notamment du volet TIC du Nouveau Partenariat 4 Le cas s est présenté au Sénégal avec une tentative de retirer une licence d exploitation à SENTEL second opérateur sur la téléphonie mobile. Forum de discussion AFRICA NET, contribution du 28 février 10 pour le Développement de l Afrique NEPAD 6, du Fonds Mondial pour la Solidarité Numérique, et du Réseau africain de Communication par Satellite RASCOM 7. Les TIC dans le NEPAD Le Nouveau Partenariat pour le Développement de l Afrique plus connu sous le nom de NEPAD est la fusion de deux programmes de développement pour l Afrique. Il s agit du plan OMEGA proposé par le Président Sénégalais, Maître Abdoulaye Wade, et du Millenium Africain Plan MAP proposé par les Présidents Thabo Mbeki de l Afrique du Sud, le Président Obasanjo du Nigeria et le Président Boutéflika de l Algérie. Le NEPAD est ainsi le premier plan de développement pour l Afrique entièrement conçu pour l Afrique et par des Africains, loin de toutes les tentatives de développement et d ajustement conçues par le FMI et la Banque mondiale à l insu de l Afrique. Le volet NTIC du NEPAD confié au Sénégal se résume dans un discours du Président Abdoulaye WADE prononcé le 18 juin 2002 à l Assemblée générale des Nations Unies sur le thème : «Les Technologies de l Information et de la Communication au service du développement». Dans ce discours, l auteur décline les grandes lignes du volet NTIC du NEPAD qu il qualifie «d orientations pratiques pour lesquelles l Afrique, dans les conclusions et résolutions de Dakar 8, réclame l appui de la Communauté internationale». Il s agit entre autres orientations de : - la mise en place de réseaux intranet permettant la circulation de l information par voix et par l image entre les gouvernements d une région, voire du continent ; - l harmonisation du cadre réglementaire du secteur des télécommunications, au moins dans chacune des régions, en vue de faciliter l investissement étranger ; - l institution d un Fonds mondial des Technologies de l Information et des Communications pour aider l Afrique à résorber la fracture numérique qui la sépare du monde développé. C est donc cet optimisme qui 6 New Partenership for African Development 7 Regional African Satellite Communications Organisation 8 Conférence de Dakar tenue en avril 2002, sur le Partenariat avec le Secteur privé pour le financement du NEPAD 9 Discours du 18 juin 2002 à l Assemblée générale des Nations Unies sur le thème : Les Technologies de l Information et de la Communication au service du développement 10 11 motiva Maître Abdoulaye WADE à prôner à l occasion de la première phase du Sommet mondial sur la Société de l Information SMSI de Genève, un autre paradigme pour juguler la fracture numérique, la Solidarité numérique. La Solidarité numérique La fracture numérique, n est pas uniquement un problème numérique, elle est aussi un phénomène politique, économique et social. Elle nécessite par conséquent une solution transversale et sociale à travers l implication de tous les acteurs de la société de l information. C est à ce titre que Maître Abdoulaye WADE proposa la solution d un fonds de solidarité numérique à travers ce qui fut appelé le «Principe de Genève 10». Le principe de Genève consiste pour un vendeur à céder 1% de la marge bénéficiaire d un marché public concernant les Technologies de l Information au fonds dénommé Fonds mondial de Solidarité numérique FSN. Ce fonds a pour rôle principal de «réduire la fracture numérique et de contribuer à l édification d une société de l information solidaire et inclusive en mettant les Technologies de l Information et de la Communication au service du développement humain ; en facilitant l accès de tous à la société des connaissances ; en contribuant aux objectifs du Millénaire pour le Développement 11. » Au mois de décembre 2008, 135 états ont accepté le principe de la contribution volontaire de 1% de solidarité numérique. Aussi, plusieurs, organisations internationales et autres rencontres telles que le Sommet de la Francophonie, le Sommet islamique OCI , le Sommet des États d Afrique, Caraïbes et Pacifique Groupe ACP , la CEDEAO, le Groupe Pilote sur les contributions de la solidarité en faveur du développement, du Sommet des villes de la Méditerranée et de nombreuses plateformes de la société civile africaine et internationale, se sont prononcé en faveur de la contribution volontaire de 1% solidarité numérique. L objectif final consiste alors corrélativement à la réduction de la fracture numérique à générer de l emploi, et par delà, à œuvrer à la création de nouveaux marchés dans les pays exclus de la société de l information par la fracture numérique. Á ce jour, quelques sites pilotes ont bénéficié des financements du FSN 12 en Afrique et en Asie. Pour l Asie, le FSN a contribué à la remise en fonction de la Mairie de Bandah Aceh entièrement détruite par le Tsunami de décembre 2004 qui s est abattu sur l Indonésie et sur la Thaïlande. Les quelques projets financés en Afrique par le FSN sont bien en deçà de l espoir que ce fond avait fait naître. Le FSN connait aujourd hui, quelques problèmes d organisation et de gestion. Le constat est là que la fracture numérique demeure entre les pays du Nord et ceux du Sud, entre citadins et ruraux, entre les hommes et les femmes, entre les jeunes et les personnes âgées, etc. En effet, les communications entre les pays africains ont toujours transité par les pays d Europe et par l Amérique, ce qui a entrainé des conséquences financières énormes, mais surtout des défaillances dans la qualité des communications. Aussi, les États africains ont senti dans les années 1880 la nécessité de s interconnecter pour pouvoir acheminer leurs communications en Afrique sans l intermédiation des pays occidentaux. C est pour répondre à ce souci que 600 experts africains, ont été mobilisés pour réaliser l étude la plus importante dans le domaine des TIC en Afrique. Cette étude réalisée dans 50 pays d Afrique entre 1987 et 1990 et dont les résultats ont été adoptés par les États Africains à Abuja Nigeria en 1991 a eu pour principale conclusion la nécessité de mettre en place un satellite africain pour répondre au souci de l interconnexion en Afrique. La mise en œuvre de ce projet a donné naissance en 1992 à Abidjan Côte d Ivoire à l Organisation régionale africaine de Communications par Satellite RASCOM. La principale mission de RASCOM consiste à «concevoir, mettre en œuvre, exploiter et entretenir le secteur spatial du système de télécommunication par satellite de l Afrique 13». Il s agit plus particulièrement de «traduire en services et outils pour l intégration africaine, toutes les possibilités offertes par les satellites». Après plusieurs tentatives avortées, le premier satellite africain dénommé RASCOM QAF I a été lancé le 20 décembre 2007 à partir de la base de Kourou en Guyane par une fusée américaine Ariane 5. RASCOM offre, aujourd hui, une couverture globale de l Afrique avec l Europe du Sud et le Moyen Orient. Le satellite RASCOM a, cependant, une durée de vie limitée à 15 ans. Son temps de conception relativement lent risque, cependant, de se faire ressentir sur les technologies utilisées. Aussi, l Afrique se penche déjà sur le projet d un deuxième satellite le RASCOM II dont le lancement est prévu pour l année Par le site web de RASCOM : consulté le 08 janvier 13 II LA PLACE DE l AFRIQUE DE l OUEST DANS L E-GOUVERNANCE MONDIALE Le vocable démocratie électronique regroupe selon Isabelle Paillard 1993 , «une pléthore d expériences utilisant les Technologies de l Information et de la Communication en vue d améliorer l accès à l information des populations, les modes de débat et de délibération ou encore les processus de décision. Le terme démocratie électronique s applique par ailleurs aux nouvelles formes de mobilisation et d actions collectives que les TIC sont susceptibles de générer. La démocratie électronique apparaît dés lors comme une tentative de redéfinition des rapports entre les citoyens et les forces ou institutions politiques en reposant la question des modalités d implication des populations dans le processus démocratique. Au niveau local, l introduction d Internet dans l arsenal des outils d information et de communication municipales est associée à l idée de gouvernance locale et de participation des populations ii» Cette affirmation d Isabelle Paillard confirme le fait que pratiquement toutes les technologies peuvent être mises au service de l Administration. Les «technologies de l e-gouvernance» sont donc très variées et impliquent à la fois les logiciels, le matériel informatique et électronique, les systèmes d information et les différentes infrastructures TIC, l Internet notamment. Cependant, parmi toutes les technologies de la gouvernance électronique, celles qui sont les plus utilisées en Afrique de l Ouest restent la radio, la télévision, l Internet, les portails collaboratifs, les fora de discussion, les technologies mobiles, les systèmes d information géographique, le courriel et les logiciels libres. Les cartes à puces et la biométrie sont présentes dans certains pays comme le Sénégal 14 et la Côte d ivoire. Les bornes interactives et les systèmes de vote électronique ne sont pas, à notre connaissance, réellement utilisées en Afrique de l Ouest. Le retard de l Afrique dans le domaine de l administration électronique est confirmé par une étude de l Organisation des Nations Unies dénommée «UN E-government survey 2008 : From E-government to connected governence» qui a dressé le tableau mondial de la gouvernance électronique en 2008 iii. Cette étude se fonde sur quelques indices que sont les politiques étatiques en matière d e-administration, le développement des infrastructures et les applications pratiques mises au service de l Administration et des citoyens. Des indices sur la gouvernance électronique sont attribués en fonction des critères définis par les Nations Unies. Les résultats de cette étude indiquent que la gouvernance électronique connait une croissance dans le monde. Ce rapport montre, par ailleurs, de réels écarts entre les différents continents et il place l Europe en première position, suivie du continent américain, de l Asie et de l Océanie. Aucun pays de l Afrique de l Ouest ne figure dans le classement des 35 pays du monde qui sont désignés comme étant des adeptes de la gouvernance électronique. Le Sénégal occupe la 153 e place mondiale tandis que la Guinée, le Niger et le Tchad 182 e ferment la marche. La place de l Afrique de l Ouest dans ce classement n est guère reluisante. Cependant, même si l Afrique reste encore le continent le moins avancé en termes d infrastructures et de services publics en ligne, il convient de souligner que les États de l Afrique de l Ouest entreprennent d importants efforts dans ce domaine. III LES PRATIQUES D E-GOUVERNANCE EN AFRIQUE DE L OUEST Depuis une décennie, il existe en Afrique de l Ouest de réelles tentatives de mise à contribution des TIC au service de la gouvernance. Ces initiatives sont surtout l œuvre des États mais également celles des associations de la société civile et de quelques particuliers 15. Les entreprises privées interviennent également dans le déploiement de l infrastructure et la proposition de services en ligne aux populations. Nous présentons ici quelques projets et pratiques 16 de gouvernance électronique observés dans quelques pays de l Afrique de l Ouest. Le Cap-Vert, un précurseur de l e administration en Afrique de l Ouest Le Cap-Vert est, sans conteste, le premier pays de l Afrique de l Ouest à entreprendre une démarche d administration électronique à l échelle nationale. Ce réseau sert à assurer une couverture du territoire capverdien en réseau filaire pour pouvoir instaurer une gouvernance électronique dans ce pays. Pour l État cap-verdien, «l utilisation des TIC est à la fois un moyen et un outil pour renforcer la cohésion nationale, gérer plus efficacement les hommes et les ressources du territoire nationale, offrir davantage de services sociaux de base, améliorer la justice, la démocratie, et la transparence iv». Á titre d exemple, le Ministère cap-verdien des Finances 18 propose sur son site web des formulaires et des statistiques sur la finance et il permet également l accès à certaines archives et bases de données du ministère. Il est d ailleurs utilisé par des citoyens de tous les pays du Moyen Orient qui viennent dénoncer des pratiques corruptives observées dans leurs pays. Ce site est d ailleurs sélectionné par PoliticsOnline parmi le Top 10 de ceux qui contribuent à changer le monde de la politique et de l'internet. Cette initiative plus connue sous le nom de «Réseau SG Com» regroupe les services de communication des ministères, des services rattachés à la Primature et des structures gouvernementales. Pour le CICG, «La mise en réseau permet d améliorer la coordination de la communication gouvernementale, d assurer la cohérence des messages du gouvernement, de mutualiser les ressources disponibles et d homogénéiser la pratique professionnelle 19». Le Réseau SG COM fut officiellement lancé le 06 Février Aussi, la Côte d ivoire à entrepris, grâce à l aide des TIC, un vaste programme de recensement des Ivoiriens en vue des élections de l année Ce programme est piloté par l Office nationale de l Identification dont le site web propose des textes de lois et différents autres documents sur le recensement et l immigration en Côte d Ivoire de même que des formulaires à télécharger. Le Burkina Faso, mettre l infrastructure d abord Le Burkina Faso a instauré une cyber-stratégie dont l objectif consiste à aider le pays à réussir sa Politique nationale de Bonne Gouvernance et son Cadre stratégique de Lutte contre la Pauvreté CSLP. Il s agit, plus spécifiquement de mettre l information administrative et politique à la disposition de toute la société Burkinabée. C est à ce titre qu un intranet de l Administration a été mis en place à Ouagadougou et qui donne accès à l Internet aux fonctionnaires burkinabés. Ce programme est soutenu par de nombreux bailleurs de fonds tels que le PNUD et la Commission économique des Nations Unies pour l Afrique CEA. La cyber-stratégie du Burkina Faso est pilotée par la Délégation générale à l Informatique DELGI selon qui la mise en ligne des informations concernant les différents ministères et services a pour but d améliorer l efficacité globale de l Administration pour permettre une utilisation optimale des TIC. Il a été mis en place pour offrir une possibilité de connexion à Internet, permettre l interconnexion des réseaux locaux et l hébergement des sites web de l Administration. Il offre, à ce jour, un accès permanent à Internet à 11 institutions, ministères et organismes publics. Le premier volet de cet intranet concerne le renforcement et la modernisation de l équipement de l Administration malienne et la formation des fonctionnaires. Aussi, ce projet consiste à connecter dans un même réseau l ensemble des départements ministériels, la Présidence de la République, la Primature et le Secrétariat général du Gouvernement. C est ainsi qu en 2005, 14 départements ministériels et services ont été connectés 21, suivis d autres ministères en Ce projet est coordonné par l AGETIC 22 selon qui, «L Administration malienne a dépassé aujourd hui le stade de l informatisation de ses structures, même si cette opération s est opérée un peu dans le désordre, la majeure partie des services ayant acquis leurs équipements informatiques au gré des projets de développement ou des dons par les bailleurs 23. » L AGETIC favorise l utilisation de logiciels libres tout comme il envisage dans le projet IntraAdmin la «création d un réseau autonome de téléphonie sur IP en vert, exclusivement destiné aux services et ministères connectés». Ce service est dénommé «Phonette». Aussi, un service «Vidéonet» permettra aux fonctionnaires maliens de travailler à distance. Un autre projet dénommé «IntraCom» a permis de connecter plusieurs communes du Mali à l Internet. Cette connexion contribue selon les autorités maliennes, au «renforcement du processus de décentralisation tout en désenclavant les communes et les collectivités locales, en rapprochant les citoyens de l'administration afin d'instaurer les pratiques de bonne gouvernance» 24. Les efforts de l État malien, coordonnés à l action de sa société civile, ont valu à ce pays le choix de sa capitale Bamako par l UNESCO comme un laboratoire d e-gouvernance en Afrique. Le Bénin, informer et communiquer avec les populations Le Bénin mise sur un système d information national à deux volets que sont le Système d'information administratif public et des Systèmes d'information sectoriels. Le système d'information administratif public du Bénin est constitué de l'ensemble des informations et données contenues sur le site du gouvernement et de l'état béninois. Les systèmes d'information sectoriels sont composés des Intranets et des autres systèmes d'information des ministères sectoriels et des Institutions constitutionnelles. Le gouvernement béninois admet, par ailleurs, que ceci n est qu un début et qu il y a encore des efforts à faire pour réussir le pari de l eadministration. Selon le gouvernement béninois, «Ces systèmes d'information sectoriels, bien qu'encore embryonnaires, génèrent des bases de données de référence telles que : le Ficher unique de Référence, la Gestion informatisée de la 21 consulté le 20 juin AGETIC : Crée par la Loi N du 10 janvier D après le site de l AGETIC consulté le 23 février Gaoussou Drabo, Ministre malien de la Communication et des Nouvelles Technologies in, Le Républicain, 19 avril 17 Documentation et l'information scientifique et technique, le Système informatisé de Gestion des Finances publiques, le Système d'information environnemental, etc. Le Niger, le cadre juridique et les infrastructures d abord Le Niger a adopté au mois de janvier 2004 un plan de développement des TIC dénommé plan NICI et qui a pour objectif de mettre les TIC au service de la lutte contre la pauvreté et de rendre plus efficaces les services de l Administration nigérienne. La stratégie de gouvernance électronique du NIGER est basée sur la mise en place d une infrastructure de qualité, particulièrement un Intranet gouvernemental v. Selon Abdoulaye Ndiaye 26, un expert TIC du PNUD «Aujourd hui, un certain nombre de réalisations peuvent être mises à l actif du plan NICI. Il s agit du câblage en fibre optique de certaines structures de l État Présidence de la République, Cabinet du Premier Ministre et quelques ministères géographiquement proches. Cette initiative contribue à la réalisation de l intranet gouvernemental qui est l un des objectifs du plan NICI. » Aussi, le Plan NICI est à la base de la création d un Haut Commissariat chargé de coordonner les actions gouvernementales dans le domaine de l Informatique et des Technologies de l Information et de la Communication, ce qui semble être un pas important dans le processus de mise à contribution des TIC au service de l Administration. D autant plus que le Niger a déjà mis en place des textes de lois qui régissent l environnement des TIC. Le Togo, une absence de volonté politique Au Togo, le développement des TIC semble souffrir d une absence de volonté politique. Selon Jean-Claude ABALO, «Les différentes analyses effectuées montrent la volonté délibérée des politiques de priver les amoureux de la connaissance. L on se souvient encore de la stratégie mise en place par les autorités togolaises pour limiter l accès à certains sites de la diaspora. Sur un autre plan, tous les moyens sont bons pour décourager les sociétés désireuses de s abonner auprès du fournisseur maison qui n est autre que Togo Télécom 27». Cette politique de censure se confirme à travers les actions de l organisme chargé du contrôle des médias, la Haute autorité de l Audiovisuelle et des Communications HAAC qui, bien souvent, interdit la publication de certains journaux ou demande la fermeture de certaines radios qu elle accuse de faire une propagande contre l État. Malgré tout, le site web de la société civile togolaise basée à l étranger dénommé : Diaspora togolaise pour la Démocratie et le Développement diastode 28 reste un important outil d information, de sensibilisation, de veille et d alerte sur la démocratie togolaise. Cependant, on a noté quelques améliorations, suite à la destitution du régime dictatorial d Ould Taya, par une junte militaire dirigée par Ely Mohamed VAL. Déjà en 2005, la Secrétaire d État Mognana, Sow Mohamed Deyna chargée des Technologies nouvelles, disait que «Les nouvelles technologies ont un impact sur la vie des citoyens, Elles s impliquent dans le processus électoral, nous souhaitons, moderniser l État par l outil informatique et numérique. D ores et déjà, nous avons installé un «datacenter» et un réseau haut débit pour l Administration. Nous souhaitons faire passer le taux d équipement de l Administration, de 3% actuellement, à 40% 29». La junte militaire qui était au pouvoir en Mauritanie a organisé des élections démocratiques en 2007, au sortir desquelles, le pouvoir fut remis à des civils. Ces élections furent une réelle occasion de mettre l Internet au service de la démocratie en Mauritanie puisque l ensemble du processus électoral était expliqué aux populations en ligne et ces dernières pouvaient également consulter les listes électorales et les bureaux de vote sur l Internet. Aussi, la société civile mauritanienne, les femmes notamment 30 semble avoir compris les enjeux démocratiques de l Internet et en fait aujourd hui, un moyen de sensibilisation de l État, des populations et de l opinion publique internationale. Le Sénégal, un exemple à suivre Dès son accession au pouvoir en 2000, le Chef de l État sénégalais Abdoulaye Wade s est fait le chantre des TIC en Afrique. Aussi, l État sénégalais a mis en place une stratégie dénommée E-Sénégal visant à faire des TIC un outil d administration et de développement économique. L E-Sénégal peut alors, se décliner à travers le triptyque une vision, une méthode et des réalisations. L E-Sénégal apparait à la fois dans la composante TIC du Programme nationale de Bonne Gouvernance, la mise en place d un nouveau Code des Télécommunications, l instauration d un ministère chargé des TIC et la libéralisation du secteur des télécommunications. Cette vision transparait également dans les différents discours des autorités sénégalaises, notamment, son Président de la République, Maître Abdoulaye Wade, initiateur du Fonds de Solidarité numérique. Plus qu une vision, l E-Sénégal c est aussi la mise en place d une méthode et des stratégies qui constituent un préalable à la réussite de ce projet. Cette méthodologie s est traduite par la création de deux structures centrales que sont l Agence de Régulation des Télécommunication et des Postes ARTP et l Agence de l Informatique de l État ADIE 31. Cette dernière pilote la stratégie E-Sénégal et elle a mis en place des outils techniques et des services qui concourent à sa 29 Jeune Afrique n 2359, du 26 mars au 1 er avril 2006, p Voir le site web des femmes mauritaniennes 19 matérialisation. L ADIE héberge aujourd hui plus de cinquante sites web de ministères et d autres organismes publics sénégalais. Du point de vue des réalisations, la gouvernance électronique au Sénégal repose principalement sur trois types de services : Tout d abord, il y a des services dédiés à l Administration tels que l intranet gouvernemental, un réseau technique de 20 km de fibre optique qui relie les différents services de l Administration. Ce réseau facilite et harmonise le travail de l Administration tout en réduisant les charges de fonctionnement de l État. Il s agit notamment de l accès à l Internet pour tous les agents de l État ; la téléphonie IP ; les services de messagerie dans le domaine gouv. Arrivent ensuite les services destinés aux entreprises tels que des systèmes de dédouanement en ligne GAINDE 32 et ORBUS. Ces systèmes sont destinés à la collecte électronique des documents du commerce extérieur. Ils ont pour rôle la facilitation des procédures commerciales par la mise à disposition des différents acteurs économiques de systèmes d échange électroniques. Ces systèmes réduisent les temps de traitement des dossiers, notamment, les demandes d autorisation et les certificats nécessaires aux opérations d importation et d exportation, de même qu ils suppriment les déplacements liés à ces démarches. Le système GAINDE 33 a été entièrement conçu par une expertise sénégalaise depuis 1980, mais il a été mis en service dix ans plus tard. Le système GAINDE est maintenant exportable en Afrique et le Kenya, à l instar de d autres pays qui en ont émis le souhait, vient de l acquérir pour gérer ses propres transactions douanières. Ce qui constitue un exemple de transfert de technologies entre pays du Sud. Enfin, il existe un troisième type de services que l on peut qualifier de transversal puisque pouvant être utilisé à la fois par les agents de l État, les entreprises et les citoyens sénégalais. Il s agit notamment du site web des démarches administratives. Officiellement mis en ligne le 15 mars 2005, le Site web vi met à la disposition des Sénégalais, où qu ils se trouvent, une information administrative fiable dans un format simple. Il comporte aujourd hui plus de 300 démarches administratives classées par thème, des formulaires à télécharger de même que des modèles de lettres administratives et autres informations d actualité. Selon un rapport fourni par l ADIE au mois d avril 2007, ce site enregistre une fréquentation moyenne de visites par mois, soit 80 visites par jour pour pages vues par mois, soit une moyenne de 10 pages vues par visiteur. La finalité de ce site web est de permettre au citoyen sénégalais de faire de la téléprocédure pour pouvoir exercer des devoirs et jouir de ses droits civiques en ligne. Aussi, la justice sénégalaise expérimente un système d archivage numérique en ligne de manière à disposer d une bonne traçabilité des documents administratifs, 32 Gaïndé : Gestion automatisée de l Information douanière et des Échanges ; par ailleurs, Gaïndé, veut dire lion en langue wolof et le lion est l emblème du Sénégal 20 tout en délivrant des actes administratifs en temps réel, suite à des demandes effectuées en ligne téléprocédure. Pour l instant, ce système expérimente le traitement en ligne des dossiers d inscription au Registre du Commerce 34 et il repose sur une application libre dénommée «ERP5 35 egov». Il convient de souligner, suite à ce panorama non exhaustif des pratiques d egouvernance que l Afrique de l Ouest est consciente des enjeux des TIC pour la bonne gouvernance. Même s il faut admettre qu à part quelques réalisations concrètes, la gouvernance électronique en Afrique est pour l essentiel à l état de projet. Les États africains semblent, pour l essentiel, vouloir régler la question de l infrastructure pour pouvoir ensuite, mettre réellement en application leurs stratégies de gouvernance électronique. Cependant, la démocratie électronique ne se limite pas simplement à l exercice du pouvoir. Elle se mesure aussi à la conquête de celuici, notamment en période électorale. Il conviendrait alors de présenter quelques pratiques et des perspectives qui s offrent à l Afrique de l Ouest dans le domaine du web électoral Le web électoral en Afrique de l Ouest Le «web électoral» est un vocable générique et il désigne l ensemble des technologies de l Internet, pouvant contribuer à une meilleure implication des citoyens dans un processus électoral. La démocratie en Afrique connait un temps majeur avec l organisation des élections. Le plus souvent ces dernières sont contestées par les partis déclarés perdants qui dénoncent une absence de transparence et une manipulation des résultats par les partis au pouvoir. L enjeu du web électoral en Afrique de l Ouest est dans sa contribution à l organisation pratique des élections, à la consultation des citoyens, à leur participation au processus et à la délibération. Du point de vue de l organisation, l Internet contribue déjà en Afrique de l Ouest à l identification et au recensement des populations comme c est le cas en Côte d ivoire en Aussi, la mise en ligne des fichiers électoraux les sécurise et elle permet à chaque citoyen de pouvoir vérifier l effectivité de son inscription et son lieu de vote pour éventuellement faire des réclamations en cas de besoin. Cela évite ainsi toute manipulation du fichier et le transfert d électeurs jadis opéré par des partis au pouvoir le jour du vote. Le Sénégal 36 et le Mali constituent des exemples dans ce domaine puisque leurs fichiers électoraux sont accessibles en ligne même en dehors de la période électorale. Il n est donc pas, pour l instant, accessible au public. Voir : 36 Le fichier électoral sénégalais est accessible à l adresse 20.
Rencontre au Togo TG Rencontres-francophones. Rencontrez de nouvelles personnes en ligne Republique tcheque. File : Breakbulk Magazine - www. Les «technologies de l e-gouvernance» rencontres togolaises donc très variées et impliquent à la fois les logiciels, le matériel informatique et électronique, les systèmes d information et les différentes infrastructures TIC, l Internet notamment. Non, des femmes se sont construit une carrière dans ce secteur. La piece en œuvre de ce projet a donné naissance en 1992 à Abidjan Côte d Ivoire à l Organisation régionale africaine de Communications par Satellite RASCOM. Les deux navires devraient être inaugurés cet automne sur le canal Wilhelmine aux Pays-bas. Given that more than 90% of Africa's imports and jesus are seaborne and Africa is at the heart of the most strategic trade corridors, Maritime areas represent one of the main levers for global integration of the continent and its economic development. Avant de pouvoir ouvrir un fichier VKvous aurez besoin de comprendre à quel prime de fichier se réfère l' extension VK.